lundi 30 mars 2009

Lundi en jaune

~ Billet 79 ~
pour son 6ème lundi Arc-en -ciel, Dom a choisi le ...
Comment cela vous aviez deviné ?
Bien, cette couleur abonde dans la nature, mais sous nos latitudes, quelle est celle qui fait l'objet d'une attention toute particulière pour de nombreux jeunes enfants ?
Premier don d'enfant
Que cette fleur si ordinaire
Amour sans calcul

pissenlit du matin

pissenlit du soir

Et en clin d'oeil à mes Primevères en robes d'haïkus :


Coeurs ensoleillés
Enchantent les soyeuses pétales
au printemps radieux

dimanche 29 mars 2009

Piqure ou brûlure ?

~ Billet 78 ~ (ex catégorie poésie et avant thème de la semaine)

Pour le thème de la semaine de Dana sur les phobies ... tout un programme !

Depuis que je sais qu'elles piquent
Sans contrôle je panique.
Depuis qu'elle sait qu'elles piquent
Sans rien contrôler ell' panique.

Nos deux copains goguenards
Pliés en deux de rire se marrent
Même de voir leurs tronches hilares
N'en dérid' pas notre cafard.

Alors songez si un pic-nique
N'a vraiment rien de ludique.
Pour nous les filles, c'est Titanic,
Nos gars s'en gaussent, le rire caustique !

Quand au dessert, gesticulante,
De café sa tasse bouillante
Du geste auguste m'ébouillante,
Je reste figée d'épouvante.

Car dans son bel habit de star
Rayé de jaune, zébré de noir,
Sur mes doigts elle vient boire
Se délectant au doux nectar.

Depuis ce jour de tourmente,
Je me domine, bien consciente
Que si parfois je m'impatiente,
Mieux vaut l'action non violente !

vendredi 27 mars 2009

Devenir

Billet 77  (publié initialement sous la rubrique "petits écrits ludiques" pour la communauté écriture ludique)

pour le jeu d'écriture ludique : Chroniques intimes

Humaine, rien qu'humaine  


Enfant de quelque part, enfant de nulle part
D'ici et de partout, d'un hameau, d'une maison
D'une région, d'une nation parmi près de deux cents
Sur l'infime poussière d'un brumeux univers.
Enfant né de l'union d'une femme et d'un homme
Dans leurs corps généreux d'un amour véritable,
Tu es un pont reliant les futurs au passé
A moins que ce ne soit les passés au futur.
Enfant de rien, enfant de tous,
Enfant de tout, enfant du vent
De la pluie, du soleil, de la nuit, de la vie.
Différent et semblable, tu te crois donc l'unique
Sic six autres milliards d'humains à l'identique.

Tu es la recombinaison toujours recommencée
De milliards de cellules, d'atomes, de photons
Ces milliards de milliards d'ondes qui te recréent
Et des grains de lumière qui fondent ton image,
Qui te sont inconnus, étrangers ou masqués,
Et pourtant familiers dans tes plis mémoriaux
Effleurant dans tes rêves et dans tes émotions,
Arrivant incongrus de la nuit de nos temps,
Allant vers l'autre fin des horizons lointains,
Fin certes provisoire comme la porte fermée
Par l'huis clos et borné toujours reverrouillé
De l'humaine tant humaine arrogante ignorance.
Comme Socrate et Spinoza, Galilée ou Mani
Ou Giordano Bruno sages inécoutés,
Ces sages conspués ou bannis ou tués
Au nom de certitudes dérisoires, éphémères.

Enfant tu es surtout, enfant tu es seulement
L'humain que tu deviens constant et volatile.
Ces milliards de milliards de recombinaisons
Te déterminent ainsi, à l'instant et demain
En apparence Même et pourtant déjà Autre.
Leur multitude mime au détour du conscient
L'aléa du hasard ou la nécessité
La prédestination de tant de religions
Ou l'illusion féconde de la liberté
Humble humain re-naissant de l'enfant re-créé
Il n'est pas d'autre choix que ce chemin suivi
Dans un passé fini qui t'échappe à jamais.
Le comprendre en effet peut éclairer la route
L'assumer, un combat redoutable sans doute
Et pourtant prometteur d'un fardeau moins pesant
Pour regarder, sans plus se retourner, devant
Debout digne et serein comme lavé à grands seaux
De tous ces vains chagrins, de ces mauvais procès
Assombrissant ta vie et taclant ta santé
Et ce qui te relie aux autres en nourrissant
Ton nectar, ton suc, ta substance de vie.
Vas, vis, respire, aime et enfin partage
La liberté fondamentale de l'évidence,
Dans cette immensité de l'espace et du temps
Ta plus proche compagne, ton ami exigeant
L'alliée infaillible de ton humanité
Qui loin de t'isoler te relie aux vivants :
Essentielle et féconde, infinie Solitude.
 Jeanne Fadosi, version du 23 février 2007

Poème écrit pour la naissance d'un enfant, et cela aussi c'est une histoire merveilleuse toujours au commencement
Dédicace écrite également à l'époque
Je dédie ce poème à tous ceux que j'aime, à tous ceux qui s'aiment, à tous ceux qui attendent une parcelle de gentillesse, aux enfants de Don Quichotte, à l'inconnu qui a souri, au malade qui s'oublie, à celui qui a faim, à celui qui a mal, à celui qui rayonne et qui par son action, fait reculer l'injustice et la cruauté, bataille toujours recommencée.
Je pourrais aussi, si j'osais, le dédier à Aimé Césaire, qui a quitté cette vie  le 17 avril 2008 à l'âge vénérable de 94 ans et qu'un adulte lucide et généreux m'a fait découvrir dans la foulée de ma lecture de « La case de l'oncle Tom » (ne riez pas, j'avais 9 ans) et à qui je dois avec d'autres auteurs, d'avoir pressenti, dans l'humain, l'universel, à travers son essentielle singularité et ses racines locales, sans peur et sans rejet de l'autre, sans haine, mais pas sans colère ou révolte.
 
Remarque : Le site d'écriture collective Ecriture ludique a changé d'adresse. La nouvelle adresse du blog où l'on peut retrouver les plannings est la suivante :           http://ecritureludique.over-blog.com/

J'ignore si cette communauté a toujours une vie active, mais il est toujours possible d'y consulter une bonne partie des exercices si vous avez envie de vous y entrainer. Kildar, l'un des créateurs de la communauté d'Ecriture ludique, a rétabli les enchainements logiques vers la liste complète des exercices proposés et le planning en 2008 et 2009.

lundi 23 mars 2009

Lundi en violet

~ Billet 75 ~ jeu les lundis arc-en-ciel
Pour continuer les voyages sur la palette de l'arc-en-ciel, Dom nous convie à des déclinaisons en violet.
Bonne idée que ces voyages colorés.
Pas besoin de chercher bien loin, c'est une couleur très présente dans ma vie.
Pas étonnant si vous voyez mon portrait :
Allez, je me découvre



Ne faites pas cette moue-là ! C'est bien c'était mon avatar ! à l'époque où j'ai mis ce billet en ligne (précision du 25 février 2013)

Bon si je me reporte aux dictionnaire violet vient de violette : de la couleur de la violette, mélange de rouge et de bleu.
Quelle chance, les premières violettes sont apparues dans mes graviers la semaine dernière




Je vous entend d'ici, elles sont blanches, tes "violettes". Et pourquoi n'auraient-elles pas droit à la diversité ?
Ce sont les premières écloses.
Quelques jours plus tard leurs copines se sont pointées, bien violettes cette fois mais toujours aussi inodores.
Quel dommage, leur parfum est si généreux.




Mon appareil photo restitue les violets un peu pâlichons, mais je vous assure que je les vois d'un violet plus soutenu !

Jugez plutôt.
Pour capter le flacon à peu près fidèlement :



j'ai dû me résoudre à voir le crépon et les rubans bleuir.


Mais ne pleurez pas les oignons aussi peuvent se parer de cette belle couleur. D'ailleurs, c'est dans une décoction d'oignons 'rouges" que les œufs étaient cuits puis finement ciselés pour la décoration de Pâques, en Hongrie par exemple. La saison de cette belle tradition va bientôt revenir.


pastel réalisé à partir d'un oignon avec les conseils de notre pastelliste.

Et si vous voulez musarder dans mes allées, vous y découvrirez mon usage abondant de cette couleur que j'affectionne.

Ce ciel sur les Champs Élysées pour mon hommage à Bashung,

et puisque Dom nous invite à une zen attitude, je termine ce billet en rééditant cette photo publié dans un précédent billet





Goutte chaque seconde de chaque minute
de chaque heure de ce jour.

Les plus longs chemins
ont commencé par un premier pas.

dimanche 22 mars 2009

Fragilité des souvenirs

~ Billet 74 ~

Je ne souhaitais pas participer au thème de cette semaine. Non que le sujet ne m'intéressât pas et comme toujours les premières contributions présentent une mosaïque riche de nos différences.
Simplement, j'ai trop le coeur trop gros de joies et de peines pour faire un tri dans mes fatras, même des belles choses.
L'article de Dame de Chœur m'a particulièrement émue et c'est pourquoi je mets en ligne ce qui suit. Les images ne sont là que pour donner de la couleur à mes pensées.
Vous n'en saurez rien de plus, le reste est un partage trop intime.







Ce fut un bel objet
Ce fut une bien belle idée
Harmonie du geste uni
Jeanne Fadosi, 22 mars 2009

vendredi 20 mars 2009

C'est le printemps de Prévert

~ Billet 73 ~








"Grand Bal du Printemps
Cet air court les ruisseaux et les rues de la ville
..."




A Bashung

~ Billet 72 ~



A Bashung

Au panthéon des poètes
Le trouvère s'en est allé
Avec son discret parolier
Il a enchanté de ses notes
Nos imaginaires en fête.

Brel, Brassens le croquenotes
Auront battu tambour là-haut
Sûr qu'ils sont déjà nombreux
Haut les cœurs pour un bœuf joyeux
Un petit air de paix ce jour
Nougaro danse pour Bashung
Géant parmi vous les géants.
                                 Jeanne Fadosi, 20 mars 2009


Et j'ai surtout une pensée pour sa compagne, pour ses proches, pour ses amis de route
Ils restera dans les coeurs

Pour leurs retrouvailles Nougaro a sans doute chanté ceci :
 
« Dansez sur moi dansez sur moi
Le soir des mes funérailles
Que la vie soit feu d'artifice
Et la mort un feu de paille
Un chant du cygne s'est éteint
Mais un autre a cassé l'œuf
Sous un saphir en vrai saphir
Miroite mon sillon neuf
Dansez sur moi
Dansez sur moi
Dansez sur moi »
                            Claude Nougaro
                            Musique : D. Goyone
                            (Dernier couplet de Dansez sur moi)

jeudi 19 mars 2009

Quand la colère se fait fête

~ Billet 71 ~

Aujourd'hui le soleil salue le printemps qui arrive et les manifs pour une vie plus juste :

                               Du boulot,     Des sous,            
                             Un logis,      Des repas,
                               Des amis       Du bonheur !

Et pour prolonger mon billet 69 Le coin du crieur, qui a dû échapper aux lecteurs, d'autres mots pour l'avenir :

partage, solidarité, dignité  (pour tout le monde)
(dans le) respect (de chacun)


Je ne vais pas m'attarder sur cet écran et j'ai simplement envie de vous mettre un peu à contribution.
Ce n'est pas moi qui est écrit les extraits qui suivent, non, et je n'ai même pas la prétention d'écrire j'aurais bien voulu, non, chacun s'exprime au mieux avec sa propre voix, sa propre musique, son propre coeur.

                                         ~~~~~~~~~~~~

Avis important : les extraits suivants ne sont pas des textes  anonymes. Leurs auteurs sont des plus connus, mais même si ce n'était pas le cas, il serait dommage (le terme est faible) de les retrouver sans autre précaution, ou affublé d'un "anonyme" ou pire encore signé outrageusement par un blogueur ou autre indélicat !Comme je l'ai vu sur un autre blog, pardon de ne pas en avoir noté immédiatement la référence :
                           partage ne veut pas dire pillage

                                   ~~~~~~~~~~~~

Alors qui sont les poètes qui ont écrit ces lignes ? C'est facile.
Promis, vous aurez la réponse demain, dans l'après-midi ou la soirée.
Il n'y a rien à gagner.

Premier extrait  :
"[...]
Cet air court les ruisseaux et les rues de la ville
c'est le refrain du sang de ses veines populaires
le sang de ses plus vraies artères

Printemps

Toutes ses promesses sont des fêtes
la nuit la belle étoile
pour lui et ceux qui couchent dehors
se fait plus belle encore

Et ce n'est pas sa faute
si les ponts sont trop chers
la vie toujours trop dure
le bonheur plus précaire

Toutes ses promesses sont des fêtes
Il n'est pas responsable du reste."


Oeuvre ?
Auteur ?


D'autres extraits tirés de la même oeuvre :

"[...] les loques dont tout le groupe était affublé, accoutrements qui n'étaient plus ni des vêtements de femmes, ni des vêtements d'hommes. Les haillons n'ont pas de sexe. "
Ou encore :
"Un passant était un ennemi public possible. Cette chose moderne, flâner, était ignorée. On ne connaissait que cette chose antique, rôder".



**
"Il y a parfois dans l'ordre social une pénombre complaisante aux industries scélérates ; elles s'y conservent"


**

"Il est très heureux que les (puissants)* ne puissent pas se tromper. De cette façon leurs contradictions n'embarrassent jamais."

Oeuvre ?
Auteur ?


Et un dernier extrait d'un autre poète, peut-être un peu plus difficile à trouver, encore que ...
"Il est impossible de parcourir une (revue)* quelconque, de n'importe quel jour ou quel mois ou quelle année, sans y trouver à chaque ligne les signes de la perversité humaine la plus épouvantable, en même temps que les vanteries les plus surprenantes de probité, de bonté, de charité et les affirmations les plus effrontées relatives au progrès et à la civilisation."Auteur ?
Si vous avez l'oeuvre ... ?
Je l'ai trouvé où ?

* j'ai modifié ces termes. Avec ceux des auteurs, vous auriez trouvé trop facilement.
** Ce panneau a sa pertinence, là où il se trouve. Je n'ai les mis en ligne que comme illustration des citations qui les précèdent.

Bonne route, sous le soleil. A demain !