mardi 19 janvier 2010

C'était il y a trente ans ...

~ Billet 333 ~  (ex-catégorie chronique des jours d'antan)
Mon parrain, je vous en ai déjà parlé dans les premiers temps de mon blog,Un clic sur le clown vous y conduira.
En janvier 1980, il s'éteignait et j'avais écrit ce texte qu'un ami avait publié dans notre petite revue d'amateurs de danses et traditions populaires :
"Quand les racines lèveront".



En hommage à ROGERLY, mon parrain, qui a ensoleillé mon enfance de ses farces, et a essayé de me transmettre un peu de la mémoire de son époque.
Le violon et la clarinette, l’ocarina et le pipeau resteront désormais dans leur boîte.
Le clown blanc est mort.
Le clown musicien qui savait faire chanter un verre ou une feuille.
Il s’est éteint comme une chandelle que l’on souffle … sans une grimace. C’est sans doute pourquoi il a emporté ce visage serein.
Mais qui fera revivre sa musique ?

Oh, il est loin déjà le jour où il avait renoncé à ses instruments. Quinze ans ! Aucun argument, aucune supplication ne lui avait fait depuis lors égrener quelques notes. Même pour ses petits neveux*. Mais il avait continué à les faire rire.

En semaine il créait les motifs qui orneraient les robes du soir, brodées de strass. Robes de fête et de lumière.
Il était clown le dimanche.
Avec son compagnon Auguste, il allait de gala de bienfaisance en distribution des prix ou en comice agricole.
Ils étaient de toutes les fêtes et, le cœur gai ou le cœur triste, ils distribuaient de la gaîté et de la tendresse à ceux qui venaient les applaudir. Après le spectacle, le musicien, - le clown blanc -, était souvent sollicité pour animer la danse.
Le miracle se produisait alors : sous ses doigts qui trébuchaient tantôt pour le déchaînement des rires, s’animaient allègrement le quadrille et la polka, la mazurka ou la gigue. Souvent aussi, à la demande des plus audacieux ou des plus modernes, le charleston, et même la java et le fox-trot.
C’est ainsi que la danse vivait et évoluait avant guerre*.

Il est revenu d’Allemagne*.Les robes n’étaient plus brodées de perles et il a du changer de métier.
Il s’est retrouvé derrière un bureau, à remplir des dossiers pour les assurances.
- L’ère de la civilisation et du progrès, -
Déjà une corde avait cassé. Mais il lui restait les dimanches pour faire pleuvoir sur les gosses des milliers de perles de rires, avec Auguste.
Un jour Auguste ne s’est pas réveillé et le clown blanc s’est retrouvé seul devant les enfants. Mais sa musique et ses farces ne les faisaient plus rire. Ses tours ? Ils les connaissaient : ils avaient vu les mêmes, à la télé.
Alors il a pris sa retraite de clown et rangé pour toujours le violon géant, le violon lilliputien, la flûte et son habit pailleté.

Le violon et la clarinette, l’ocarina et le pipeau resteront désormais dans leur boîte. Le clown blanc est mort.
Qui fera revivre leur musique ?
Sur le parvis de Beaubourg, devant l’église Saint Sulpice, à la Butte aux Cailles, les gens se sont mis à chanter, jouer et danser.
- Ce sont des fous disent les fâcheux.
Mais beaucoup s’arrêtent et regardent. Quelques pas esquissés et quelqu’un entre dans la ronde. Puis un autre.
Et d’autres encore.
Et c’est ainsi que la fête continue.
FABIENNE DAUTY (Laval* le 9 Février 1980)








* pour éviter les confusions, je pense aux aminautes québécois,
il s'agit ici de Laval en Mayenne (France)

dimanche 17 janvier 2010

Défi n°20 : A vos dictionnaires

Note du 14 juillet 2015

Ces mots de tête n°20 pour les CROQUEURS DE MOTS de Brunô, je n'en ai absolument aucun souvenir.
Il faut dire que ce que j'ai noté de la consigne me reste pour le moins abscons :

samedi 9 janvier 2010

Défi n°19 : Une création du monde

~ Billet 321 ~

Une semaine avec des mots de tête n°19 tellement effervescents qu'ils ont migré sauvagement le long de ma colonne vertébrale.
Brunô a proposé un drôle de challenge aux Croqueurs de mots.
                                                          
                                               La création du monde

mercredi 6 janvier 2010

Olive, comme un oiseau sans cage

C'est à son œil pétillant de malice
De la couleur de ce fruit délicieux
Qu'elle doit ce prénom mélodieux,
Alors qu'elle se rêvait Alice.