Vu la période de noël qui arrive, je pourrais vous inviter à lire ou a relire Les trois messes basses, l'une des Lettres de mon moulin, d'Alphonse Daudet.
Une envie pourtant de rester à la marge des gourmandises à décliner en poésie que suggère Lilou aux CROQUEURS DE MOTS pour le défi n°92
Envie de vous faire écouter Grasse matinée de Jacques Prévert, non par Moulougji (qui le chante superbement) mais dans cette version de Marianne Oswald,
lien vers le texte du poème ICI
Parce que j'ai entendu récemment l'un des coqueluches actuelles de la littérature dire qu'elle n'aimait pas Prévert trouvant ses poèmes trop simples et enfantins ... (ne me demandez pas son nom, je l'ai oublié et sinon je ne vous le dirais pas)
Parce que, en arpentant l'un des passages de Paris que je retrouvais, bien chaussée et couverte avec des amis pour une journée de randonnée citadine, j'ai sans doute croisé sans le savoir des hommes ou des femmes au ventre creux ...
et je pourrais ajouter aussi :
Dégustation
En guise de cuiller habilement courbé
Le couvercle d'alu d'un yaourt aux fruits
Délice de gorgées dégustées
Avec lenteur ;
Et sur son visage ravagé avant l'âge
L'ineffable apaisement
D'une faim et d'une soif sans heures
Et la saveur retenue
En secondes d'éternité.
A peine lisible sur sa face
Le plaisir fugace
Inavoué, inavouable
Volé au chaos de l'errance.
Je lui souris.
Un sourire en retour
A peine au bord des lèvres
Bien plus aux plis des yeux
Et dans la flamme du regard ;
La vie, parcelle d'humanité.
Jeanne Fadosi, jeudi 13 décembre 2012
(Témoignage d'une scène observée en prenant le RER quelques jours auparavant)
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