Pour le Défi n°135 des CROQUEURS DE MOTS piloté par lilousoleil, brodons sur une histoire de cadeau qui ne rencontre pas le succès escompté. Des histoires comme cela, j'en ai plus d'une.
Mais je n'ai pas très envie de les exhumer d'un oubli salutaire. Alors permettez-moi de faire un pas de côté avec celle-ci qui date d'un peu moins de soixante ans.
Mais je n'ai pas très envie de les exhumer d'un oubli salutaire. Alors permettez-moi de faire un pas de côté avec celle-ci qui date d'un peu moins de soixante ans.
Où sont passés les chocolats ?
Il est bien connu que ce sont les petits cadeaux attendus qui sont les plus appréciés. Tellement qu'il n'est même pas besoin de les demander dans la lettre au père noël. Sauf que cette année-là ...
C'était un temps où le sapin avait été dressé et paré près de la cheminée de briques blondes de la salle à manger, une pièce dont l'usage était réservé aux grandes occasions. Le repas de noël en était une qui voyait réunis autour de leurs habitants les enfants et les petits enfants. La famille s'élargissait doucement tandis que leur dernière fille de la maison, haute comme trois pommes, commençait à se poser des questions. Le conduit de la cheminée était si étroit ! Et pourquoi le facteur avait-il livré de grandes boites de chocolats de l'abbaye de Tinchebray ?
Tôt le matin, elle avait trouvé la panoplie de marchande commandée avec le petit sachet traditionnel de ces délicieuses crottes à la crème, celles qu'elle préférait aux crottes pralinées. Alors elle avait oublié ses doutes. D'autres paquets attendaient ses neveux et nièces ainsi qu'un sachet enrubanné par enfant. Les grande personnes les auraient à table à côté de leur assiette.
Mais voilà, quand les familles sont arrivées, plus la moindre trace des friandises sous l'arbre enguirlandé. Plus rien.
Vous imaginez le dépit des petits ! A cet âge, les enfants ont une mémoire infaillible ! Mais non, rien, il n'y avait pas trace de chocolats !
Le lendemain, le manque d'appétit et l'apathie inhabituelle de son exubérant compagnon à quatre pattes inquiéta bien un peu la petite fille.
Mais ce n'est qu'à partir du surlendemain que l'on découvrit, aux ficelles dorées et aux emballages, digérés et restitués par les voies naturelles, qui était l'auteur du forfait et le responsable involontaire de ces chagrins d'enfants.
ce n'est pas la cheminée de mon souvenir, mais dans ma tête au moins, elle lui ressemble