jeudi 13 juin 2013

En wagon, de Albert Mérat

C'est Eglantine-Lilas qui s'y colle chez les CROQUEURS DE MOTS pour ce défi n°104 et avant dernier avant les vacances d'été
Dernière nouvelle tombée hier soir émise par Eglantine et Tricôtine : le cap'tain de quart pour le défi n°105 est trouvé. Mais elles en font un mystère pour l'instant ... Suspense ...


La suggestion pour ce jeudi en poésie, sans obligation, comme d'habitude, est :
La campagne, la nature, les arbres, les petits oiseaux etc ...

Je réédite donc ce poème de Albert Mérat, mis en ligne l'été dernier pour illustrer la lettre w de mon alphabet en poésie

En wagon

Du wagon sombre où rien ne bouge, où rien ne luit,
Las des rêves, mauvais compagnons pour la nuit,
Le voyageur, avec le jour, cherchant l'espace,
Salue en souriant la campagne qui passe :
Les arbres, les moissons hautes, l'azur des prés
Lointains, sur le penchant des coteaux diaprés,
Les villages qui sont tout proches de la route,
Les troupeaux ruminants et doux, mis en déroute
Par le bruit, les maisons blanches, l'horizon clair ;
Et dans un champ rougi des premiers feux de l'air,
Tandis qu'un clocher fin carillonne une fête,
Des travailleurs courbés, et qui lèvent la tête.

Albert Mérat

Albert Mérat, 1840 - 1909. Oublié maintenant, il fit partie des parnassiens, admiré de Verlaine qui lui dédia son poème Jadis et de Rimbaud qui voyait en lui un visionnaire. S'il ne figure pas sur le Tableau de Fantin-Latour, Coin de Table, c'est en raison d'une dispute avec Rimbaud