Pour les jeudis en poésie des CROQUEURS DE MOTS, dans le cadre du défi n°108 proposé par M'amzelle Jeanne.
En cherchant vainement à resituer cet extrait dans l'oeuvre de Victor Hugo, j'ai eu la surprise agréable d'ouvrir cette fenêtre complice ICI (en noir les mots de Victor Hugo, en bleu les mots de celle qui tient cette page, Elyse
A la fenêtre, pendant la nuit1 I
Les étoiles, points d'or, percent les branches noires ;
Le flot huileux et lourd décompose ses moires
Sur l'océan blêmi ;
Les nuages ont l'air d'oiseaux prenant la fuite ;
Par moments le vent parle, et dit des mots sans suite,
Comme un homme endormi.
Tout s'en va. La nature est l'urne mal fermée.
La tempête est écume et la flamme est fumée.
Rien n'est, hors du moment,
L'homme n'a rien qu'il prenne, et qu'il tienne, et qu'il garde.
Il tombe heure par heure, et, ruine, il regarde
Le monde, écroulement.
L'astre est-il le point fixe en ce mouvant problème ?
Ce ciel que nous voyons fut-il toujours le même ?
Le sera-t-il toujours?
L'homme a-t-il sur son front des clartés éternelles ?
Et verra-t-il toujours les mêmes sentinelles
Monter aux mêmes tours ?
Victor Hugo2, Les contemplations - aujourd'hui, Livre sixième, IX, I,
poème écrit en 1854, recueil publié en 1856
2. Victor Hugo, poète, dramaturge, écrivain français, 1802 - 1885
3. Les contemplations, article wikipedia
lune au dessus de la Galerie nationale de la tapisserie de Beauvais dont la façade est animée de projections lumineuses