Pour le défi n°103 des CROQUEURS DE MOTS, Fanfan à la baguette nous laisse libre de célébrer la poésie à notre guise tout en nous titillant les neurones sur les traces des chansons de Tino Rossi :
Réédition de ce poème de la Renaissance initialement publié pour le jeudi en poésie du 12 août 2010
Si vous souhaitez le lire en l'écoutant, plusieurs possibilités :
par le chœur Korrigane (ça ne me rajeunit pas, je me souviens de ce groupe vocal de ma jeunesse), en solo accompagné d'un luth par lutesongs,
ou encore ICI
ou cette interprétation limpide de Dominique Montaulard-Ziani ICI ou encore celle-ci, superbe, les deux étant mis en musique par Jehan Chardavoine en 1576
à moins que vous n'en préfériez une version orchestrale ICI
Une bonne trentaine de compositeurs se sont essayé avec plus ou moins de bonheur à mettre en musique ce poème célèbre.
Dernière minute 10h50, je viens d'apprendre le décès à 79 ans de Georges Moustaki, un autre troubadour des temps modernes (source Le Parisien, 23/05/13, 10h46)
(d'où un rajout à la fin de ce billet)
un clic sur l'illustration pour l'agrandir
Mignonne allons voir si la rose
Qui se matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
N'a point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las, las, ses beautés laissé choir !
O vraiment marâtre nature,
Puisqu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse.
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
Pierre de Ronsard, 1524 - 1585, recueil Les odes
Certains diront qu'il ne s'agit pas d'amour mais de badinage ou bien que le Poète avait d'autres intentions moins éthérées.
Grand amour ou rencontre d'un jour, ça commence par de la séduction.
Et avouez que même avec des images sûrement transparentes pour qui n'était pas oie blanche, ces vers ont plus de classe que certaines demandes actuelles très directes, puisque c'est à la mode.
Et avouez que même avec des images sûrement transparentes pour qui n'était pas oie blanche, ces vers ont plus de classe que certaines demandes actuelles très directes, puisque c'est à la mode.
Réédition en clin d’œil à Fanfan car Les roses ont été chantées par Tino Rossi dans maintes de ses chansons et qui sait s'il n'est pas fait référence à Ronsard quand il chantait :
Désolée, là si vous voulez écouter Tino Rossi, il faut chercher dans vos disques ou vous contenter des toutes premières mesures sur le Net.
Je me souviens du récital de Georges Moustaki à Laval dans les années 1975.
Je me souviens aussi, plus tard et bien trop rarement l'avoir entendu chanter l'intégralité de cette merveilleuse chanson :
[...]
Oh ma rose
Désarmée
Au sourire
Mal-aimé
Ton regard
M'a éclairé
Quand viendra le temps
Où nous irons très loin
Chercher l'amour et la sérénité
Dans ce jardin
Dans ce jardin
Dans ce jardin
Désarmée
Au sourire
Mal-aimé
Ton regard
M'a éclairé
Quand viendra le temps
Où nous irons très loin
Chercher l'amour et la sérénité
Dans ce jardin
Dans ce jardin
Dans ce jardin
La Rose de Baalbek, (1972) paroles et musique de Georges Moustaki
Georges Moustaki, auteur compositeur interprête, 1934 - 2013
Baalbek, ville du Liban, ville historique greco-romaine