Second jeudi en poésie du défi n°102 des CROQUEURS DE MOTS sous la baguette de Jill Bill qui a souhaité nous faire rire ou sourire en peinture. Libre à nous aussi de choisir d'autres routes poétiques.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'humour était enfoui bien loin dans les limbes de la Vieille marine de Francis Jammes et de L'esprit des morts veille de Paul Gauguin, que j'ai choisis de vous présenter en miroir jeudi dernier.
Alors je vais essayer de me rattraper cette semaine en vous faisant part de ma dernière découverte alors que je faisais des recherches sur "l'art dégénéré" selon Hitler et Goebbels pour rédiger ma petite copie à mettre en ligne lundi 13.
Voici donc un tableau de Paul Klee, La machine à gazouiller, huile, aquarelle et encre sur papier collé sur carton, 1922, MoMa de New York, Etats-Unis (Musée d'art Moderne), (41x30,5 cm)
Cela ne vous évoque rien ?
Et voilà que je découvre ensuite (vive internet) que d'autres l'ont remarqué avant moi :
Paul Klee : "la machine à gazouillis" sur le blog Encrer le monde
Eh oui ! Les Shadoks, bien sûr ! qui doivent beaucoup à Klee, graphiquement et àEdwin Abbott Abbott pour son livre Flatland, 1884
Et ils pompaient ...
Chaque fois à la même heure
Deux minutes de bonne humeur :
La lucarne s'animait
Et les Shadoks pompaient
Dans un monde à deux dimensions
Il fallait faire très attention
D'éviter le vide sidéral
Quand la forme était spéciale.
Les Shadoks étaient bêtes et méchants
Et ils pompaient ...
Les Gibis etaient gentils, intelligents
Et ils créaient ...
Chaque fois devant la télé
Les esprits s'échauffaient
Chacun en prenait pour son grade
Il y avait des empoignades.
Deux ou trois minutes d'humour,
la friandise télé du jour
Notre absurde en caricature
Dans une parenthèse hors censure.
Et les Shadoks, ou les Gibis, twittent
Et twitteront les zappeurs ...
Jeanne Fadosi, dimanche 12 mai 2013, pour le jeudi en poésie du 16 mai 2013