Dicton transcrit de mémoire et sans doute avec des fautes. Que me reste-t-il des choses apprises en classe et que j'ai laissé en friches.
Le latin pendant quatre ans me laisse des bribes totalement hasardeuses. L'intérêt que j'y puise est ailleurs, dans une attention plus affûtée aux mots et aux concepts. Dans l'élargissement à l'origine et aux cousinages entre langues parfois lointaines, dans une articulation de la pensée qu'a infléchi la syntaxe latine.
Dans ma première version de To be, j'ai situé Shakespeare un siècle plus tard. J'espère qu'un seul de mes lecteurs ou lectrices, soit plus érudit, soit à la mémoire moins oublieuse, soit ayant eu une piqûre de rappel sur ce sujet précis par curiosité ou parce que ce sujet l'intéresse, au hasard d'une émission de télé ou d'une question jeu comme le jeu des mille ou questions pour un champion, aura rectifié de lui-même.
Encore une fois Internet est source d'information. C'est wikipédia qui m'a été signalé presqu'en premier, avec pour la partie interprétative une mise en garde sur son manque de références.
Mon encyclopédie préférée reste L'Encyclopédia Universalis mais j'ai dû épuiser mes droits à consultation gratuite.
Je crois que c'est un bon investissement pour ceux qui cherchent des articles détaillés et fiables.
Eugène Delacroix, Hamlet et Horatio au cimetière (extrait de wikipédia) |
La Tragédie d'Hamlet, Prince de Danemark, est la plus longue et l'une des plus célèbres pièces de William Shakespeare. La date exacte de composition n'est pas connue avec précision ; la première représentation se situe sûrement entre 1598 et 1601. Le texte fut publié en 1603 (source Wikipédia)
To be or not to be : that is the question :
Wether it's nobler in the mind to suffer
The slings and arrows of outrageous fortune
Or to take arms against a sea of troubles,
And by opposing end them ?
"Etre ou ne pas être, telle est la question.
Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir
La fronde et les flèche de la fortune outrageante,
Ou bien s'armer contre une mer de douleurs
Et à l'arrêter contre une mer de douleurs
Et à l'arrêter par une révolte ?"
ou encore,
Wether it's nobler in the mind to suffer
The slings and arrows of outrageous fortune
Or to take arms against a sea of troubles,
And by opposing end them ?
"Etre ou ne pas être, telle est la question.
Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir
La fronde et les flèche de la fortune outrageante,
Ou bien s'armer contre une mer de douleurs
Et à l'arrêter contre une mer de douleurs
Et à l'arrêter par une révolte ?"
ou encore,
To die, to sleep;
To sleep: perchance to dream
Mourir, dormir ;
Dormir ! peut-être rêver.
To sleep: perchance to dream
Mourir, dormir ;
Dormir ! peut-être rêver.
Cette pièce, c'était la soirée de notre voyage de fin d'année de 3ème, à Paris :
Notre-Dame, le mémorial des déportés, la maison de Victor Hugo et la place des Vosges et pour finir Hamlet au TNP (Théatre National Populaire du Trocadéro aux heures glorieuses où, sous la direction de Jean Villard, ces trois mots réunis avaient une forte signification)
Le TNP avec en alternance dans le rôle éponyme (comme on ne disait pas encore) Pierre Vaneck et un autre acteur qui a tracé sa route originale mais dont le nom, allez savoir pourquoi, refuse de resurgir en cet instant dans mon cerveau capricieux. Ce soir là, c'était Pierre Vaneck. Il avait fort à faire pour imposer un autre Hamlet que la voix de Gérard Philippe qui était dans toutes nos oreille grâce au miracle du microsillon. Il nous a fait entrer dans le monde de son personnage et fait oublié tout le reste, pendant plus de deux heures.
La mise en scène et le décor minimaliste ne nuisaient pas, bien au contraire,à la force de l'histoire.
Je ne sais pas si aujourd'hui, des jeunes de quinze ans s'enthousiasmeraient comme nous qui n'étions ni blasés ni pressés de suivre des intrigues à 100 à l'heure, encore que la pièce de Shakespeare soit dense et complexe et ne laisse guère de temps pour des longueurs.
Mais que de morts violentes, que de malheurs, que de haine et de vengeances, que de trahisons et de félonies !
Peut-être vais-je en relire des extraits, pour en apprécier la part intemporelle ou la confronter à notre modernité qui périme certaines des plus grandes œuvres, comme les tragédies de Corneille ou de Racine.
Pardon de choquer les inconditionnels, j'aime encore les lire, mais les interprétations que j'ai essayé de voir, transmises, il est vrai à la télévision, ne m'ont pas laissé de souvenir impérissable comme la magie de cette sortie scolaire.