~ Billet 12 ~ (21 août 2008)
Oui pourquoi les mêmes bêtises dangereuses sont-elles si souvent reproduites et avec hargne et fascination ?
Le blondinet du billet précédent avait peu de force pour être vraiment dangereux sans pour autant éliminer tout risque à commencer par lui-même qui a bien failli se prendre ses projectiles sur la tête.
D'ailleurs avant de raconter le deuxième épisode de lancers de n'importe quoi, je voudrais revenir sur l'imprudence non réprimée qui forme ou formate les futurs adultes imprudents. Il n'est qu'à voir les écarts délibérés de nos conducteurs qui prennent beaucoup de liberté avec le code de la route, la vitesse, mais pas seulement. Les dépassements limites me font régulièrement trembler en tant qu'usager de la route en anticipant de possibles dommages collatéraux. Le malheur et le bonheur (rappelez-vous rien n'est tout bon ou tout mauvais) veulent que les accidents soient plus souvent occasionnés par des imprudents occasionnels que par des imprudents (impudents) systématiques. L'habileté aussi s'apprend avec l'entraînement. Sinon, il y aurait beaucoup plus d'accidents et de morts et de blessés.
Mais l'air du temps est au principe de précaution jusque dans son application caricaturale, ce qui conduit à cette invraisemblance : le risque est, comme la mort d'ailleurs, devenu presque tabou, en tous cas un objet caché, ignoré dans son existence. Le résultat c'est que en supprimant la confrontation avec le risque, on aboutit à cette double aberration :
- L'apprentissage des enfants à la prise de risque encadré par des tuteurs responsables, adultes ou plus âgés, est de moins en moins réalisé.
- L'enfant n'apprend plus non plus que son corps, dans ses gestes qui lui semblent les plus anodins, peut devenir dangereux et même tuer, pour de vrai et sans espoir d'avoir une nouvelle vie achetée avec des points de jeux vidéos. Je ne vais pas aujourd'hui polémiquer sur les jeux vidéos encore que j'aurais beaucoup à en dire, ce que je veux souligner ici, c'est cette déréalisation du monde qui brouille la conscience de réalité de nos plus jeunes. Des drames, il y en a toujours eu, mais il ne faut surtout pas oublier qu'il peut y en avoir et essayer avec pertinence d'apprendre à en éviter le plus possible.
L'activité physique et le sport en particulier, outre la nécessaire dépense musculaire et la canalisation d'une agressivité héritée de la nuit des temps et de l'instinct de survie, ont d'abord cette utilité sociale d'éducation de son corps et de son action avec d'autres. Les philosophes de l'antiquité comme les sages orientaux n'ont jamais clivé le corps de l'esprit, ni l'individu du corps social.
Oui pourquoi les mêmes bêtises dangereuses sont-elles si souvent reproduites et avec hargne et fascination ?
Le blondinet du billet précédent avait peu de force pour être vraiment dangereux sans pour autant éliminer tout risque à commencer par lui-même qui a bien failli se prendre ses projectiles sur la tête.
D'ailleurs avant de raconter le deuxième épisode de lancers de n'importe quoi, je voudrais revenir sur l'imprudence non réprimée qui forme ou formate les futurs adultes imprudents. Il n'est qu'à voir les écarts délibérés de nos conducteurs qui prennent beaucoup de liberté avec le code de la route, la vitesse, mais pas seulement. Les dépassements limites me font régulièrement trembler en tant qu'usager de la route en anticipant de possibles dommages collatéraux. Le malheur et le bonheur (rappelez-vous rien n'est tout bon ou tout mauvais) veulent que les accidents soient plus souvent occasionnés par des imprudents occasionnels que par des imprudents (impudents) systématiques. L'habileté aussi s'apprend avec l'entraînement. Sinon, il y aurait beaucoup plus d'accidents et de morts et de blessés.
Mais l'air du temps est au principe de précaution jusque dans son application caricaturale, ce qui conduit à cette invraisemblance : le risque est, comme la mort d'ailleurs, devenu presque tabou, en tous cas un objet caché, ignoré dans son existence. Le résultat c'est que en supprimant la confrontation avec le risque, on aboutit à cette double aberration :
- L'apprentissage des enfants à la prise de risque encadré par des tuteurs responsables, adultes ou plus âgés, est de moins en moins réalisé.
- L'enfant n'apprend plus non plus que son corps, dans ses gestes qui lui semblent les plus anodins, peut devenir dangereux et même tuer, pour de vrai et sans espoir d'avoir une nouvelle vie achetée avec des points de jeux vidéos. Je ne vais pas aujourd'hui polémiquer sur les jeux vidéos encore que j'aurais beaucoup à en dire, ce que je veux souligner ici, c'est cette déréalisation du monde qui brouille la conscience de réalité de nos plus jeunes. Des drames, il y en a toujours eu, mais il ne faut surtout pas oublier qu'il peut y en avoir et essayer avec pertinence d'apprendre à en éviter le plus possible.
L'activité physique et le sport en particulier, outre la nécessaire dépense musculaire et la canalisation d'une agressivité héritée de la nuit des temps et de l'instinct de survie, ont d'abord cette utilité sociale d'éducation de son corps et de son action avec d'autres. Les philosophes de l'antiquité comme les sages orientaux n'ont jamais clivé le corps de l'esprit, ni l'individu du corps social.