Nouveau jeudi en poésie. Les semaines défilent à une vitesse ... Déjà la mi-mai et les saints de glace !
Jill Bill à la barre du Défi n°123 des CROQUEURS DE MOTS nous laisse selon le règlement libre du choix de la poésie du jeudi, en nous suggérant éventuellement "maison ou chateau".
Le pauvre rimailleur
Le pauvre rimailleur,
Étrange est son bonheur ;
Il est explorateur
Des choses déroutantes
Ou d’objets surprenants ;
Et de sa vie courante,
On le voit s’étonnant.
Le pauvre rimailleur,
Il n’est qu’un artisan ;
Son esprit vient d’ailleurs,
Apporté par le vent ;
Il crée des personnages
(Puisque c’est son métier)
Qui arpentent les pages
Et mangent du papier.
Le pauvre rimailleur,
Il est toujours content :
De rêve il est tailleur,
En fait son vêtement.
Je vous dirai d’ailleurs
Qu’il n’est nul noble sire
Qui autant trouve à rire
Qu’un pauvre rimailleur.
Cochonfucius, Pays de poésie, 28 février 2014
Cochonfucius, que j'ai déjà mis en ligne récemment (Ambivalence), m'avait déposé ses rimes sous un billet où j'avais mis en ligne en mai 2011 une Chanson à grand vent du XVIe siècle, de celles que le pauvre laboureur chantait en se donnant du courage.
Vous savez, le pauvre Martin, chanté par Georges Brassens, et dont Lilou nous rappelle les paroles à l'occasion du prénom du mercredi.
Je lui avais répondu en haïku ou plutôt en moki :
Artisane au clavier
Juste des mots, un cerveau
merci rimailleur
Jeanne Fadosi
et je pourrais aujourd'hui le compléter ainsi :
L'écriture est ma maison
Prose et rimes, murs et plafond
Mortagne au Perche, Portail saint-Denis, abritant le musée Alain