lundi 6 février 2012

Défi n°74 : "Objets inanimés avez-vous une âme ?"

C'est Enriqueta qui donne le coup d'envoi du défi n°74 des CROQUEURS DE MOTS avec cette question sans doute autant de fois posée que le fameux "être ou ne pas être de Shakespeare".

Pas de souci, les croqueurs de mots ont quelques pistes d'exploration :

"Qui n'a jamais aimé un objet démesurément (et pas seulement quand vous étiez enfant) ?
Qui n'a jamais cru qu'une machine pouvait avoir une personnalité ?
Qui n'a jamais personnifié un objet (en lui donnant un nom par exemple) ?
Qui n'a jamais parlé à une machine ? 

Choisissez un objet / une machine et racontez nous sa vie humanisée et ses relations avec vous (ou avec un autre humain) qu'elles soient positives ou négatives."

L'une des dernières réussites en la matière est me semble-t-il Le Soldat rose, conte musical de Louis Chedid.

Petite merveille qui a d'autant plus fait écho en moi que La révolte des joujoux* est l'une des premières chansons que j'ai su chanter par cœur : je devais avoir deux ou trois ans car j'habitais encore la maison où j'étais née.
* J'aime bien aussi cette interprétation

Avais-je déjà le caractère à respecter les objets comme des amis ou bien cette chanson y est-elle pour quelque chose ?

La révolte des jouets 1ère partie et 2ème partie, c'est aussi un  court métrage d'environ 9 minutes que la Tchèque Hermina Tyrlova a tourné pendant la guerre, et qui en a obtenu le prix du meilleur film pour enfants à Venise en 1947, ainsi que le prix du film de marionnettes de Bruxelles la même année.

Personnellement, je ne suis pas fan de la deuxième partie, mais il n'y avait pas d'autre choix contre le fascisme.
C'était il y a 55 ans et il est arrivé au pouvoir sans faire trop de bruit au départ, porté par le populisme et ses promesses de défendre le peuple et la nation. Le monde est oublieux.

J'écris ce petit texte sur l'abattant du secrétaire que mes parents m'ont offert quand je suis devenue trop grande pour faire mes devoirs sur le petit bureau de mon enfance. 

Dans la vitrine, j'y ai mis mes poupées de collection. J'en ai ramené quelques unes de voyages de jeunesse, les autres m'ont été offertes et me relient à celles et ceux qui m'en ont fait cadeau. Ainsi, ils sont quotidiennement un peu avec moi.

J'écris ces quelques mots sous le regard attentif de cette jolie poupée hongroise et je me demande bien souvent ce qu'est devenue la petite fille qui me l'avait donnée avec tant de ferveur. Dans cette haute vallée qui ne figurait pas sur nos guides touristiques nous n'y serions pas allés  sans des conseils avisés.

Je vous l'avais déjà présentée à propos de mes Propos sur les porte-bonheur pour le Casse-tête de la semaine


La voici, éclairée comme moi par la lampe de bureau, toujours attentive à ce que j'écris ...