~ Billet 14 ~ 5 septembre 2008
L'actualité du dimanche 31 août a rattrapé mes rêveries autour de mes observations de promeneuse de bord de mer.
Les suites "administratives" me rendraient presque ces gens-là sympathiques. Je veux dire ceux qui se sont invités d'eux-mêmes, par les proprios arrogants. Encore que j'ai des doutes sur la volonté de ces visiteurs de rendre le bord de mer à tout le monde.
On a beaucoup communiqué sur la violation du droit de propriété. J'ai même failli entendre "naturel" tant il était pensé haut.
Seulement voilà, j'ai bien peu entendu parler de la loi sur le littoral et de son exception corse. Car il me semblait que sur le continent, un tel domaine privatif incluant le littoral jusqu'à la mer n'aurait plus été autorisé. Il me semble aussi me rappeler que c'est au nom du respect du littoral qu'une certaine paillote avait flambé il y a quelques années.
Bon, pour ne pas raconter n'importe quoi, je suis allée candidement sur le site de Légifrance pensant télécharger sans problème la dite loi.
Je tape "loi sur le littoral", j'hésite au passage sur les 2 t de littoral. L'écran me répond il n'y a pas de texte correspondant à votre demande.
Je tape "littoral"
Même réponse.
Perplexité !
Je vais sur Google et j'ai plein de sites magnifiques sur les côtes en photos.
Je retourne sur le site des lois. C'est courageux de ma part, j'y vais peu depuis ma retraite mais auparavant , les recherches de textes réglementaires faisaient partie de mon quotidien professionnel.
Je demande texte de toute nature et mot clé à l'intérieur du texte.
Ouf, j'ai enfin deS réponses. Toute une pelletée.
Du coup, c'est un méli-mélo dont je télécharge ceux des textes qui me semblent les plus importants dans l'intention de les lire à tête reposée.
Je dois vous faire un aveu : je n'ai pas encore eu le courage de m'y mettre ! Je ne sais pas si j'en saurais plus après.
Les amateurs de chemins des douaniers, d'autres diront chemin des contrebandiers selon le point d'observation pourront-ils de nouveau un jour longer les côtes sans interruption ? Certes, les nouveaux marcheurs usent leurs semelles et leur souffle pour la beauté de lieux sublimes. Gratuitement ! Ouh là là !
Pas si sûr !
Certes, l'entretien des chemins de grande randonnée ne se fait pas sans intervention humaine et les collectivités locales y consacrent une ardeur très variable. Dans ma région de plateaux et de cultures, les chemins vicinaux qui n'ont plus d'utilité de desserte passent souvent sous le soc des machines à labourer ou disparaissent sous les broussailles et les souches tombées.
Mais le marcheur, les marcheurs, devraient-on dire car ils sont nombreux à faire les chemins, à part la beauté des yeux, à quoi cela lui sert-il ?
C'est bien mieux que des anti-dépresseurs. C'est bien mieux que les remèdes pour lutter contre l'ostéoporose. C'est bien mieux que tous ces régimes et toutes ces pommades pour maintenir le corps en forme.
La marche, c'est bon pour la santé. Mais j'entends moins communiquer sur le sujet que sur les 5 fruits et légumes par jour.
On est loin du littoral corse ? Observez donc au bord de la mer le nombre de personnes aimant se promener le long du rivage.
La mode des vacances au bord de la mer a amené son lot de villas plus ou moins luxueuses, et dans le pire des cas le béton d'immeubles qui transformait le littoral en une annexe de nos grandes villes. Pour le profit des promoteurs et de chanceux propriétaires de terrains qui devenaient constructibles. Plus ou moins tôt selon les régions, avec plus ou moins de dégâts pour le milieu naturel et pour les habitants locaux. La loi créant le conservatoire du littoral a été un premier pas pour freiner cette colonisation qui, paradoxe, détruisait à marche forcée ce qu'elle était venue y chercher.
Nous n'en sommes même plus là, la planète est déjà bien esquintée et deviendra moins hospitalière si nous ne respectons pas la nature dont les humains, les terriens devais-je dire, ne sont qu'une infime partie.