Sujet proposé par notre amirale Tricôtine elle-même pour le défi n°73 des CROQUEURS DE MOTS :
"Ecrivez votre autoportrait actuel (physique et moral)
dans un lieu qui vous ressemble
comme si l'on "vous" observait de l'extérieur ou
Donnez nous envie de "vous" connaitre plus avant ou pas ?
vous pouvez employer
l'auto-satisfaction, l'auto-dérision, l'auto-critique, l'auto-défense,
l'auto-cuiseur, ou l'autoroute..."
Se décrire soi-même, voilà bien un exercice redoutable ... périlleux et délicat.
D'abord, je n'aime pas me dévoiler, et de moins en moins
bien trop frileuse pour ça.
Tatata, ne proteste pas Jill Bill.
Ce midi, j'ai juste troqué ma bonne robe de chambre moelleuse et si confortable contre des vêtements de jour ( ... après une toilette quand même, quelle chance d'avoir l'eau courante et une salle d'eau ...) voir mon commentaire et sa réponse sous son autoportrait.
Et n'essayez pas de guetter l'ouverture d'une fenêtre, l'hiver a beau être doux, il ne l'est pas assez pour aérer longtemps. Juste les 10 ou 20 minutes quotidiennes pour renouveler l'air.
Fenêtre fermée
que devinerez-vous de ma présence ?
Le premier hiver passé dans mon actuel lieu de vie, j'ai eu pendant plusieurs mois l'impression déroutante de maisons inhabitées dans les vieilles maisons du hameau. Depuis, je suis devenue comme ces occupants invisibles et silencieux ... invisible et silencieuse, ..., comme eux.
Qui suis-je ? c'est bien là l'autre difficulté. Même dans un miroir, l'image n'est pas soi mais l'envers de soi.
Auto-satisfaction ? J'ai mis beaucoup de temps à renoncer au perfectionnisme.
J'ai fait trop d'erreurs, même si elles n'étaient pas volontaires, dont certaines aux conséquences dramatiques,
... et j'ai trop de regrets.
Auto-dérision ? c'est au quotidien ce qui me fait tenir debout.
Auto-critique ? ça ne ferait pas un peu ... comme si on demandait la leur aux agences de notation ?
Auto-défense ? J'ai toujours été nulle en sports de combat
Auto-cuiseur ? Ca c'est une idée ! Rien de plus délassant et purifiant qu'une bonne séance au hammam. Ce sont déjà de vieux souvenirs.
Reste l'Auto-route ... mais le plus tard possible, et en douceur.
Que vous dire de plus, vous pouvez me deviner au fil de mon blog, même et le plus souvent à mon insu.
Je suis comme un oiseau blessé échoué là par défaut.
qui subit sa vie sans plus chercher de cap ni de port.
J'ai mis beaucoup de temps à réapprendre à vivre sans ailes.
Je ne crois pas être parvenue à l'accepter.
Et je trouve malgré tout chaque jour mille petits riens
qui me persuadent que la vie vaut d'être vécue.
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