lundi 9 août 2010

Défi n°35 "Hors d'oeuvre"

Comme nous l'avons découvert pour le jeudi en poésie, c'est Tricôtine qui est de quart à la barre des Croqueurs de mots cette quinzaine.
Elle a placé la barre haut en soumettant le challenge suivant, mais nous sommes des matelots bien équipés, pour danser sur les vagues et l'écume des pages blanches ...


Songez donc :

" Vous êtes une Oeuvre
en cours d'écriture
racontez vos états d'âmes "        
nous suggère Tricôtine 


- Hé, pstt ...
- ...
- Oui, toi, le cahier bleu, là ...
- Oui, quoi, hein, qu'est-ce ? Des pirates ? où ça ?
- Mais non, on n'est pas dans l'histoire, c'est moi, la catégorie en panne sur ce blog.
- La quoi ?
- Mais tu sais bien, la catégorie en rade, Le roman du ponant !
- C'est bien ce que je disais ! des pirates ! des pirates !
- chut, calme-toi, ce n'est que moi, le petit éditeur de blog de Jeanne Fadosi chez OB.
- Dites donc, c'est bientôt fini ces papotages ! Eh le cahier, tu n'entends pas le vrombrissement d'un ventilateur.
C'est encore l'aspirateur qui va nous bousculer sans ménagement ...
- Tiens, copie double, tu ne dors pas ? Je croyais que tu avais renoncé à jamais à être noircie. Il faut dire qu'une histoire de chat noir, c'était couru qu'il y aurait des problèmes avec le turbo du balai de la sorcière.
- Tu en as de bonnes, cahier, toi au moins, les premiers épisodes ont été mis en ligne. Moi, avec mes quatre pages en format A5, je vais encore être froissée par ce suceur goulu, si ce n'est pas déchirée. Même dans mon dernier sommeil, je revendique la sérénité !
- Ne t'inquiètes pas inutilement, petite feuille, tu n'entends que le ventilateur de mon ordinateur. Et puis, de toutes façons, elle ne l'écrira jamais ton histoire.
- D'abord, ce n'est pas Ton ordinateur et ce n'est pas Mon histoire, c'est celle de Toby. Et elle avait promis ...
- Oh, elle en a promis des choses, mais la vie ne lui a pas permis de tenir ses promesses. Maintenant, elle ne promet plus rien ! Et puis, ton chat au moins, il a eu droit à une fin,
- Tu parles d'une fin, ... sinistre, brrr, j'en ai encore la chair de poule et la rage au coeur.
- La rancoeur ne le ressucitera pas, et puis, il a eu droit à une épitaphe.
- Ah oui ? où ?
- Mais sur ce blog, voyons  : Epitaphe à des chats IV : A Toby
- Ne vous chamaillez pas tous les deux, mon sort ne vaut guère mieux maintenant qu'elle tape directement ses textes sur le clavier. Les pages de mon cahier en sont réduites à continuer à jaunir sans nouveaux caractères.
- Inutile de lui répondre, la feuille a déjà refermé l'oeil.
- C'est vrai qu'elle ne dort jamais que d'un oeil ... Ah, si seulement Nous pouvions nous noircir de nous-même, nous en aurionsdes choses à raconter !.
- Oui mais vous vous éloigneriez de votre sujet !
- Eh tu ne vaux pas mieux ! Le roman devait être au centre de ton blog.
- Oh, je ne me plains pas d'être oublié, il est des escales moins accueillantes.
- Tout de même, ils ont oublié d'où ils viennent, ces européens ...
- Ce n'est pas cela, d'abord, ta rubrique attend toujours de nouveaux mots sur mes pages. Tu sais, finalement, elle aime bien aussi écrire avec un bon vieux stylo bille
- ou même un crayon à papier et une gomme ...
- La gomme, elle ne connait pas trop, non, elle préfère biffer ou recommencer. C'est pour cela qu'elle utilise tant de feuilles volantes.
- Oui et après, elle les égare. En attendant, tes voyageurs ne sont pas prêts d'arriver ! Alors tes orientaux, ils
- tes occidentaux, on dit les occidentaux.
- Ah non, ils viennent de leur ouest, tes voyageurs
- Tu as raison mais ils se proclament occidentaux
- Oh, appelles les comme tu veux après tout. Ils n'ont pas pu être éduqués par nos civilisations du ponant.
- Oh, ne prononce plus ce nom, elle a été traumatisée par cette coïncidence.
- Tu parles du titre et de cette histoire de piraterie ?
- Oui, elle avait déjà choisi le titre, ... et ce n'est pas une histoire, c'est la réalité des mers du XXIème siècle et les flibustiers les plus redoutables ne sont pas sur les vagues !
- Dommage que ceux qui écrivent des romans ne respectent plus cette règle d'or ! ils ne nous entendent pas, Nous le savons pourtant bien, nous les pages blanches,
- jaunes,
- jaunes si tu veux, ne m'interromps donc pas tout le temps.
- ...
- Nous les pages jaunies, nous le savons bien qu'il ne faut jamais commencer par le titre.
- De toutes façons, reprendre la mer, pour être rejeter de tous les ports ...
- Tu te vois errer comme le petit navire ?
- Non, allez, je me rendors, bonsoir ...
- bonsoir, peut-être à plus tard ...
- Si tu veux, dans deux ans peut-être ... 
- Bzzzzz,
- Dis cahier ?
- Oui ?
- Tu crois que je pourrais dormir un peu aussi ?
- Oui, mais éteins tout, et vides-toi la tête, je veux dire l'historique qui t'encombre la mémoire.
- Alors, j'arrive, fais moi une petite place sur la moquette ...
- Chut ! 

Texte inédit de La feuille de copie double, du Cahier bleu et de la Page vierge ECRIRE UN ARTICLE de l'éditeur de texte OB du blog de votre moussaillon Jeanne Fadosi, le samedi 7 août 2010

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