7 décembre 2008
Seconde règle, il doit faire allusion à la nature, notamment à la saison et au temps qui passe.
Son but est d'immortaliser l'instant fugace en l'enfermant dans cette forme fixe du tercet.
Il trouve sa racine philosophique dans les principes naturalistes du bouddhisme Zen : l'homme est une parcelle du grand Tout de la nature, soumis à l'impermanence des choses. Son principe est celui de la géométrie fractale : la petite partie est à l'image du Grand Tout.
Extrait de Ecrire des haïkus, article de Ecrire magazine n°96 janv-fév 2007.
Il peut y avoir dans les versions occidentales, des prises de liberté avec cette règle. Mais un haïku est toujours très court.
Les syllabes muettes, contrairement à la versification classique, ne sont pas comptées comme syllabes.
J'ai fait ma propre adaptation en inversant par exemple le rythme en 7 / 5 / 7 soit 3 vers et 19 syllabes en tout.
Une autre transgression à la forme classique concerne les thèmes où je capte l'instant même s'il concerne des activités bien éloignées de la nature, car nous vivons de plus en plus dans un monde d'objets qui nous en éloigne souvent.
Pour commencer, restons classique avec un petit retour à l'été dernier :
Le bourdon vorace
Aspire avec gourmandise
La sève exquise
Jeanne Fadosi, dimanche 7 décembre 2008
Aspire avec gourmandise
La sève exquise
Jeanne Fadosi, dimanche 7 décembre 2008