vendredi 5 décembre 2014

D'urgence un peu de légèreté

(5 décembre 2014) Réédition rafraîchie du billet mis en ligne pour le téléthon de 2008 le 5 décembre 2008

dernières roses et cynorrhodons en revenant du marché

Ce soir et jusqu'à demain soir (5 et 6 décembre 2014), c'est le week-end pour le téléthon. Quelques années déjà, des polémiques, me semble-t-il déplacées à propos de la recherche du généthon et de fragiles espoirs de progrès dans les thérapeutiques. Plus récemment aussi à propos de la concurrence causée à la campagne contre le Sida.
Certes, il semble tellement dérisoire de collecter ces fonds comme une petite goutte d'eau à côté des milliards dégelés pour le sauvetage de la planète financière !

Peut-être.
Mais ces pratiques entretiennent les solidarités et les partages de proximité.
A partir de ce soir, dans mon village, sera mis en vente comme d'habitude des objets confectionnés par les personnes du club téléthon. Certaines, après avoir acheté les fournitures  et donné de leur temps avec une infinie patience et souvent beaucoup de dextérité, iront même jusqu'à racheter leur produit fini ! Je préférerais dire leur oeuvre.

Et dans une bonne humeur qui déride un instant jusqu'aux plus résolus des égoïstes.
En 2007, j'avais acheté un calendrier perpétuel en tissu brodé et étiquettes à velcro, dans l'espoir fou que ma sœur le mettrait à jour pour lutter contre sa foutue mémoire qui lui refusait de se situer dans le temps.

Effort encore finalement trop difficile pour elle, mais elle est entourée de l'amour et du dévouement des siens et en premier de son époux fidèle et attentif à adoucir ses jours si douloureux. Merci pour tout ce que tu continues à faire pour elle.

La vie et la beauté continuent à embellir leur ordinaire, même si la médecine est impuissante à trouver l'origine de ses misères.
 .
Revenons un peu en arrière, seulement quatre-vingt ans. Une vie d'adulte à son soir.
Dans les années vingt, je veux dire 1920..., on testait tout juste l'opération de l'ablation de la vésicule biliaire.
Ma grand-mère n'y a guère survécu et ma maman s'est retrouvée orpheline à treize ans.
Aujourd'hui, nous viendrait-il à l'esprit de considérer cet acte chirurgical courant à la lumière de ces premiers essais?

Et je ne parle même pas des débuts de l'anesthésie moderne ou plus récemment de l'accompagnement de la douleur, même si on ne peut pas soulager de tout.

Alors restons vigilants pour que ces progrès demeurent, continuent et soient dotés des moyens décents nécessaires à la médecine et aux soins.

La générosité est peu de chose mais elle peut quelquefois beaucoup lorsqu'elle est mutualisée comme c'est le cas pour les maladies rares. Je préfère cet adjectif à l'expression consacrée qui ne me semble pas pertinente.


        Et faisons le rêve
             que dans beaucoup moins de quatre-vingt ans
                  la plupart de ces maladies ne soient plus un problème
                                 et encore moins une angoisse.


Une rose en son jardin d'un mois de juin et une autre rose, brodée par Jacotte au passé plat empiétant d'après les roses de Redouté. Elle les a réunies en un panneau qui constitue une fausse fenêtre d'une merveilleuse poésie.