jeudi 27 septembre 2012

Chanson, de Maurice Maeterlinck

Hauteclaire tient toujours la barre du défi n°86 des CROQUEURS DE MOTS sur la mer du Mystère pour ce nouveau jeudi en poésie. Ce n'est pas notre amirale Tricôtine qui éventera le secret ...

Et s'il revenait un jour
  Que faut-il lui dire?
- Dites-lui qu'on l'attendit
  Jusqu'à s'en mourir...

Et s'il m'interroge encore
  Sans me reconnaître?
- Parlez-lui comme une sœur,
  II souffre peut-être...

Et s'il demande où vous êtes
  Que faut-il repondre?
- Donnez-lui mon anneau d'or
  Sans rien lui répondre...

Et s'il veut savoir pourquoi
  La salle est déserte ?
- Montrez-lui la lampe éteinte
  Et la porte ouverte...

Et s'il m'interroge alors
  Sur la dernière heure?
- Dites-lui que j'ai souri
  De peur qu'il ne pleure...

Maurice Maeterlinck, II, Quinze chansons, 1896-1900

Maurice Maeterlinck, 1862 - 1949, prix Nobel de littérature en 1911
lire ICI Quinze chansons en son entier

Certaines de ces chansons ont été mises en musique, dont celle-ci par Béatrice Arnac

La pièce de théâtre de Maurice Maeterlinck, Pélléas et Mélissandre, a inspiré l'opéra de Debussy et pusieurs autres compositeurs : Gabriel Fauré et son élève Charles Koechlin, Jean Sibélius, Arnold Schönberg, William Wallace





mercredi 26 septembre 2012

Benoîte sera sumoate

C'est ce qu'elle a décidé, Benoîte, elle sera sumoate.
J'ai usé de toute la persuasion possible, en tant que modérateur de mon blog, pour la convaincre qu'il y avait peut-être d'autres moyens de militer pour l'égalité des sexes.
Elle m'a fait un grand sourire et a pris sa voix la plus douce pour me déclarer d'un air benoît :

lundi 24 septembre 2012

Défi n°86 : et si tout n'avait pas été dit ?

La rentrée s'installe décidément avec, ... déjà ..., le 2ème défi des CROQUEURS DE MOTS de la saison.
Notre amirâle Tricôtine a confié la barre à Hauteclaire pour le défi n°86.

On la croyait définitivement disparue. Il faut dire que les circonstances n'avaient laissé aucun doute à ce sujet.

jeudi 20 septembre 2012

Alphabet en poésie : Q comme quête

et comme La quête, de Jacques Brel dans L'homme de la mancha

Avec les mots français, la lettre Q est peu représentée. Ce qui fait le bonheur des champions au scrabble.

Quand l'ombre menaça, de Stéphane Mallarmé

En marge du jeudi en poésie, je continue à égrener mon Alphabet en poésie,
dimanche avec la lettre P, aujourd'hui avec Q, dans deux ou trois jours avec R.

Hauteclaire tient la barre du défi n°86 des CROQUEURS DE MOTS sur la mer du Mystère en poésie. Ce n'est pas notre amirale Tricôtine qui éventera le secret ...

mercredi 19 septembre 2012

jeudi 13 septembre 2012

Noir et blanc, de Bernard Lavilliers

Le second jeudi en poésie du défi n° 85 des CROQUEURS DE MOTS reste "SONORE" sur la coquille tenue par Voilier (Blog'heures).
Ma petite gare de triage de jeudi dernier reste à fréquenter pour aujourd'hui, d'autant que j'y ai rajouté quelques trains supplémentaires. 
Et je n'ai sans doute pas épuisé toutes les allusions de mon blog silencieux au "SONORE".

en poésie naïve* avec Musique, Aristide

Entre autre, ces pensées vagabondes que m'a inspirées Vital, pour chanter la vie et qui me ramène à la chanson de Bernard Lavilliers, digne héritier de Brassens et Ferré, avec toute sa singularité


Noir et Blanc
C'est une ville que je connais
Une chanson que je chantais.
Y a du sang sur le trottoir
C'est sa voix, poussière brûlée
C'est ses ongles sur le blindé.
Ils l'ont battu à mort, il a froid, il a peur.
De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur.
Po Na Ba Mboka Nionso Pe Na Pikolo Nionso
Il vivait avec des mots
Qu'on passait sous le manteau
Qui brillaient comme des couteaux.
Il jouait d'la dérision
Comme d'une arme de précision.
Il est sur le ciment, mais ses chansons maudites
On les connaît par coeur,
La musique parfois a des accords majeurs
Qui font rire les enfants mais pas les dictateurs.
De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l'intérieur.
Ça dépend des latitudes
Ça dépend d'ton attitude
C'est cent ans de solitude.
Y a du sang sur mon piano
Y a des bottes sur mon tempo.
Au-dessous du volcan, je l'entends, je l'entends
J'entends battre son coeur.
La musique parfois a des accords mineurs
Qui font grincer les dents du grand libérateur.
De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l'intérieur.

C'est une ville que je connais
Une chanson que je chantais
Une chanson qui nous ressemble.

C'est la voix de Mandela
Le tempo docteur Fela
Ecoute chanter la foule
Avec les mots qui roulent et font battre son coeur.
De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l'intérieur
Po Na Ba Mboka Nionso... Po Na Ba Mboka Nionso... 

Bernard Lavilliers, Noir et Blanc, Escale au grand Rex, 2005

Bernard Lavilliers, né en 1946 article sur wikipedia ; le site officiel sur Universal
Noir et blanc sur le blog d'Harmonie (autant pour le chant que pour la vidéo qui l'accompagne (à mettre en plein écran, c'est superbe) )
Noir et Blanc ... Ombre et Lumière ... Barreaux et liberté ...
* naïve car j'ai l'impression plus que jamais que l'ouvrage pour tisser la paix est comme celui de Pénélope.

"Dans n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur,
La musique est un cri qui vient de l'intérieur"
Bernard Lavilliers, Noir et Blanc


Place Emile Goudeau, à Montmartre, un dimanche d'août 2012

mercredi 12 septembre 2012

lundi 10 septembre 2012

Défi n°85 : "Un chant d'encres"

C'est la rentrée aussi chez les CROQUEURS DE MOTS avec le défi n°85 proposé par Blog'heures pour notre cap'tain Tricôtine, et même notre amiral d'honneur Brunô.

J'ai écouté l'univers sonore proposé par Voilier. Je ne sais pourquoi j'ai librement pensé à un autre défi proposé par Nounedeb, je vous en mettrai le lien à la fin de ce billet.

jeudi 6 septembre 2012

Jeudi sonore en poésie, avec Verlaine, Baudelaire, Samain ...

La mémoire m'est revenue au milieu des escaliers ... j'allais me coucher en oubliant que c'était aussi la rentrée des defis des CROQUEURS DE MOTS
avec le défi n°85 "Un chant d'encre" lancé par Voilier

et avec les défis, les jeudis en poésie levant l'encre en faisant chanter les moussaillons.

Vu l'heure tardive et mes yeux parsemés des premières étoiles d'une nuit de silence auxquels ils aspirent, vous me pardonnerez, j'en suis sûre de vous envoyer d'ici vers d'autres escales de mon blog où poésie rime avec "SONORE"

La musique en poésie c'est l'incontournable Art poétique, de Paul Verlaine,
mais tout autant, l'univers saturé de sons de la mer qui devient La musique sous la plume de Charles Baudelaire.
La mer toujours avec Baudelaire, se faisant orgue, animant les violons et les chansons des mémoires aux amours enfantines dans Moestra et errabunda

Et pendant que la coquille des Croqueurs de mots quitte le rivage, "les enfants font sonner en courant les anneaux du vieux mur" ainsi que le décrit si bien Albert Samain dans Matin sur le port

et pourquoi pas faire ces lectures en ouvrant dans un autre onglet La mer de Debussy ?

Si vous préférez les promenades au bord des ruisseaux, deux poèmes de Clemens Brentano si évocateurs :
Hörst du wie die Brunnen rauschen ? (entends-tu comme les fontaines murmurent ?)
Singet leise, leise, leise (chante doucement, doucement, doucement)
deux poèmes que j'avais publiés avec leur traduction


En visite chez Lenaïg citant Prévert, j'ai eu envie d'ajouter avec lui
"il est terrible le petit bruit de l'oeuf dur ...
dans la tête de l'homme qui a faim" à écouter avec Marianne Oswald par exemple

voiliers sur le Tage, 1998

Au fait, savez-vous ce que j'ai découvert, un jour que je cherchais ce qu'on disait de Fadosi sur un moteur de recherche ?
fadosi signifie finir dans ... la langue universelle de Sudre, appelée aussi Solrésol.
Une tentative louable de faire communiquer le monde entier en tricotant un langage uniquement par la combinaison des notes de musique.  Une initiative qui a fait flop.

mercredi 5 septembre 2012