mercredi 18 novembre 2009

Défi n°12 : Ca va pas fort ...

~ Billet 262 ~
Les
 Croqueurs de mots ont la folie des grandeurs, aux Mots de Tête n°12, pensez ! Demander "Comment ça va ?" à des célébrités ! Eh, Comment ça va Brunô ? Non je déc...



En Rose de citations extraites de chansons

Vers la fin de 1955, Aldo et Bruno se chamaillent quand Sergio aperçoit Jacques Brel. Les trois mômes éblouis, regrettent illico d'avoir mangé tous leurs bonbons. Alors quand sur la Grand place, près du kiosque à musique, ils arrivent enfin à sa hauteur, les mots leur manquent.

- Comment ça va Grand Jacques ?, lance le plus déluré.
Mais le chanteur fait une moue du diable.


"
Ça va,
Il y a toujours un peu partout des feux illuminant la terre,
Ça va.
Les hommes s'amusent comme des fous
 ..."

Mais il voit les yeux rougis du plus petit
- Et toi mon petit bonhomme, ça n'a pas l'air d'aller ?
- Moi, c'est Aldo, mon papa n'a pas voulu envoyer notre lettre au Père Noël.

- Ah bon, je le connais le Père Noël !
Que lui demandais-tu ?
Je peux lui transmettre ta demande.

- Ben, dit Bruno, en regardant le bout de ses souliers,
Moi je voulais un violon,
Mais mes jeunes frères,
l'un demandait
"un casque" et l'autre même
"Un sabre avec un sac comme en ont les soldats"

Le
 violon du soldat a été vendu au diable,
Et il continue à se frotter les mains.
Je reviens de son banquet et croyez-moi,
"Il a tout vu, le diable, il a tout entendu...

Tu auras sans doute une guitare
Pour chanter plus tard,
Sous
 les Sunlights,

Et toi, petit Aldo, va donc voir au grenier,
dans les cahiers de ton père,
Tu y  trouveras peut-être




Les Sunlights sont un groupe belge créé en 1962 par les frères Sergio, Aldo et Bruno Cogoni avec Jean-Paul Van Houte puis Tony Menteau. Je ne les connaissais pas avant de me mettre à écrire ce billet en utilisant le texte ci dessus.

Evidemment, cette rencontre est fictive, tout autant que la filiation avec celui qui a écrit patiemment de sa belle écriture fine. J'ai pris cette liberté pour les besoins de ce billet.

Cette page fait partie d'un cahier de chansons notées par mon père lors de son service militaire au Maroc en 1924.
Il était là contraint et forcé et le choix de ce texte montre combien il avait grandi depuis sa fugue contée dans le billet
Le klaxon (2) : la fugue.

Pour voir le texte de cette chanson antérieure à 1924, je le mets en ligne de façon plus lisible au billet 263.

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